Comment calculer les charges salariales ?
Les charges salariales contrairement aux charges patronales sont réglées par l’employé. Pour comprendre comment passer du salaire brut au salaire net, il est indispensable de savoir calculer ces charges salariales au plus juste.
Le calcul de base des charges salariales
Ces charges ne sont pas fixes et dépendent de plusieurs facteurs liés directement à l’employé. Âge mais aussi statut du salarié sont pris en compte ainsi que le lieu où se situe l’entreprise. Selon le poste qu’occupe l’employé – cadre ou non – les charges seront différentes.
L’ensemble des charges salariales est en moyenne supérieur à 25%. Elles sont déduites du salaire brut. Ainsi, si celui-ci est de 1000 euros, l’employé devra soustraire 250 euros. Le salaire net sera alors de 750 euros. Ces charges se répartissent en plusieurs points.
Les principales déductions
Les charges salariales sont réparties en deux groupes. Le premier concerne l’ensemble des cotisations réglées à l’Ursaff. Cela concerne la CSG – dont on entend beaucoup parler actuellement – qui correspond à la contribution sociale généralisée. La CRDS est aussi à déduire. Celle-ci correspond à la contribution pour le remboursement de la dette sociale. Ces deux charges sont des contributions sociales que tout salarié doit payer.
Il lui incombe également de régler les cotisations liées à la sécurité sociale. Dans cette catégorie, on trouve la retraire de base, l’assurance maladie, l’invalidité décès, la maternité et la solidarité aux personnes âgées et handicapées. Les cotisations chômage sont aussi au programme ainsi que les contributions versées à l’Argic qui sont exceptionnelles et temporaires.
Le second groupe concerne les retraites complémentaires qui sont réglées directement aux caisses de retraite. On trouvera ici plusieurs taux suivant son statut. Les cadres devront par exemple l’Arrco TA, l’AGFF TA ou encore l’Apec. Les non-cadres sont, quant à eux, concernés par l’Arco T1, l’AGFF TB ou l’Arrco T2.
Les différents taux de calcul
Chaque charge est définie par un coefficient en pourcentage qui sera déduit du salaire brut. L’Ursaff va recevoir un ensemble de charges qui cumulées correspond à 18,45% du salaire brut. Le salarié devra régler la CSG qui se répartit en deux. La CSG déductible de 5,10% et celle non déductible équivalent à 2,40% soit un total de 7,5% du salaire brut. La CRDS est de 0,5%.
A cela, il devra payer 0,75% pour son assurance maladie, 0,40% pour l’assurance vieillesse et 6,90% pour l’assurance vieillesse plafonnée sans oublier 2,40% pour le chômage.
Les versements aux caisses de retraites complémentaires correspondent à 13,65% pour les cadres et 13,05% pour les non-cadres. L’Arrco TA ou TB s’élève à 3,10%, l’AGFF TA ou T1 à 0,80% et le CET à 0,13%. Autres cotisations pour les cadres : l’Agirc TB, de 7,80%, l’AGFF TB de 0,90, l’Apec de 0,024%, l’AGFF TC de 0,90% et l’Argic TC dont le taux varie suivant les entreprises.
Les non-cadres paient 0,80% pour l’AGFF T1, 8,10% pour l’Arrco T2 et 0,90 % l’AGFF T2.
Il est encore à noter qu’il existe quelques exceptions à ce tableau. Ainsi, en Alsace-Lorraine, il existe une cotisation supplémentaire de 1,5% qui s’ajoute aux charges salariales. Les assurés du régime français d’assurance maladie sont exonérés de CSG dans cette région.